Qu’est-ce qu’on appelle la trinité impossible dans la finance et l’économie internationale?

Dans le monde de la finance et de l’économie internationale, on rêve de trois objectifs impossibles à atteindre simultanément. C’est ce qu’on appelle la trinité impossible, la trinité irréconciliable, le trilemme Mundell-Fleming ou le triangle impossible:

  1. la stabilité du taux de change: lorsque la valeur de la monnaie locale est fixe par rapport aux autres devises étrangères. Lorsque cela est accompli, les investisseurs et les courtiers en valeurs mobilières ont une meilleure certitude du taux de change de la monnaie locale dans un avenir proche.
  2. l’intégration financière totale: c’est lorsqu’il y a une liberté totale dans les flux monétaires. Cela permet aux courtiers en valeurs mobilières et aux investisseurs de déplacer plus facilement des fonds d’un pays à l’autre à la recherche de meilleures opportunités commerciales.
  3. l’indépendance monétaire: c’est à ce moment que la politique monétaire intérieure peut être fixée par le gouvernement local pour poursuivre des objectifs de politique économique nationale: limiter l’inflation, lutter contre la récession, rechercher le plein emploi, etc.

L’économiste Paul Krugman (professeur à l’Université de Princeton) dit que chaque pays peut choisir jusqu’à deux des trois éléments qu’il souhaite poursuivre et sélectionner celui qu’il veut sacrifier. Ces dernières années, avec la croissance de la déréglementation des marchés des capitaux, la plupart des pays se sont fixés pour objectif une pleine intégration financière. L’objectif était de stimuler les économies nationales et de nourrir la faim de capitaux des multinationales. Le résultat de ce choix a été la volatilité des devises et moins d’indépendance pour définir la politique locale.

Selon l’économiste française Hélène Rey, le trilemme n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Le problème est que la plupart des pays ne sont pas indépendants de la politique monétaire, qu’ils aient ou non des taux de change et des flux de capitaux libres. La raison principale est en raison de l’influence écrasante de la Réserve fédérale.

La source: (notes de synthèse)

2015. Moffet et al. Fondamentale de la finance multinationale. Édition personnalisée Université McGill, Canada. Éducation Pearson.

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